L’industrie phar­ma­ceu­tique a très lar­ge­ment recours aux ani­maux dans les phases de recherche et déve­lop­pe­ment ain­si que dans la pro­duc­tion des médicaments.

L’utilisation animale dans les phases précoces de développement des médicaments

Mal­gré l’instauration de pra­tiques visant à la réduc­tion de l’utilisation ani­male, selon le prin­cipe des 3 R (Réduc­tion, Rem­pla­ce­ment et Amé­lio­ra­tion (Refine en anglais)) intro­duits dès 1959 par Rus­sel et Burch [1], l’industrie phar­ma­ceu­tique conti­nue d’utiliser de nom­breux ani­maux pour ses recherches pré­cli­niques afin de démon­trer la qua­li­té des médi­ca­ments et de déter­mi­ner leurs pro­fils de sécu­ri­té. De nou­velles tech­niques sont déve­lop­pées et per­mettent de rem­pla­cer les tests jusqu’alors incon­tour­nables, ain­si par exemple le test de détec­tion des pyro­gènes (molé­cules qui donnent de la fièvre) qui requiert tra­di­tion­nel­le­ment le recours aux lapins peut être rem­pla­cé par le test d’activation mono­cy­taire (MAT)[2] qui s’appuie lui sur l’utilisation de cel­lules mono­cy­taires humaines pour repro­duire la réac­tion pyro­gé­nique de l’Homme in vitro.

Néan­moins chaque année, envi­ron 11,5 mil­lions d’animaux sont uti­li­sés dans des labo­ra­toires de l’Union Euro­péenne [3]. Ce chiffre est por­té à envi­ron 192 mil­lions par an au niveau mon­dial. Les espèces concer­nées sont nom­breuses. Les ron­geurs (sou­ris et rats) sont les prin­ci­paux ani­maux de labo­ra­toire. D’autres espèces telles que les pois­sons, les oiseaux, les chiens, les chats, les singes sont éga­le­ment uti­li­sés. Bien que des mesures soient prises pour limi­ter le cal­vaire de ces ani­maux leur sort est peu enviable et le recours à ces expé­ri­men­ta­tions est source de dou­leur, de souf­france, d’angoisse ou de dom­mages durables.

[1] Rus­sell WMS, Burch RL (1959) The Prin­ciples of Humane Expe­ri­men­tal Technique.

[2] EMA — Reflec­tion paper pro­vi­ding an over­view of the cur­rent regu­la­to­ry tes­ting requi­re­ments for medi­ci­nal pro­ducts for human use and oppor­tu­ni­ties for imple­men­ta­tion of the 3Rs-EMA/CHMP/CVMP/3Rs/742466/2015, dis­po­nible en ligne https://www.ema.europa.eu/en/documents/scientific-guideline/reflection-paper-providing-overview-current-regulatory-testing-requirements-medicinal-products-human_en.pdf

[3] Törn­q­vist E, Annas A, Gra­nath B, Jal­kes­ten E, Cot­greave I, Öberg M. Stra­te­gic focus on 3R prin­ciples reveals major reduc­tions in the use of ani­mals in phar­ma­ceu­ti­cal toxi­ci­ty tes­ting. PLoS One. 2014 Jul 23;9(7):e101638. doi: 10.1371/journal.pone.0101638. PMID: 25054864; PMCID: PMC4108312.

2021-VEGGIEPHARM-VJPHARM-animaux-industrie-pharmaceutique

Les sources animales qui entrent dans la composition des médicaments

Aujourd’hui, la grande majo­ri­té des médi­ca­ments com­mer­cia­li­sés contiennent des sub­stances d’origine ani­male. Par­mi les sub­stances lar­ge­ment uti­li­sées on retrouve le lac­tose et la géla­tine.

  • La géla­tine est uti­li­sée dans la plu­part des gélules et des sup­po­si­toires et se retrouve éga­le­ment dans cer­tains com­pri­més. C’est une pro­téine soluble déri­vée du col­la­gène qui pro­vient prin­ci­pa­le­ment de la peau des porcs, des os ou de la peau des bovins. Elle est uti­li­sée pour ses pro­prié­tés qui per­mettent de géli­fier, épais­sir et sta­bi­li­ser les médi­ca­ments. Cette sub­stance est par­ti­cu­liè­re­ment pri­sée pour son prix abor­dable et son abondance.
  • Le lac­tose, issu du lait de vache, est quant à lui pré­sent dans la majo­ri­té des com­pri­més en rai­son de son faible coût et de ses pro­prié­tés de com­pres­si­bi­li­té. Il est éga­le­ment retrou­vé dans les gélules et en tant qu’agent édul­co­rant dans cer­taines for­mu­la­tions liquides.

D’autres sub­stances uti­li­sées comme exci­pient, pour faci­li­ter la fabri­ca­tion ou l’administration des sub­stances actives, entrent dans la com­po­si­tion de très nom­breux médi­ca­ments. C’est notam­ment le cas du stéa­rate de magné­sium. Cet acide gras satu­ré est uti­li­sé dans la plu­part des com­pri­més et des gélules comme lubri­fiant ou agent solu­bi­li­sant. Son ori­gine ani­male n’est pas sys­té­ma­tique car il peut éga­le­ment pro­ve­nir de sources végé­tales comme le cacao ou les graines de lin [4]. Cepen­dant, l’origine n’est jamais indi­quée dans la notice ou sur l’étui des médi­ca­ments com­mer­cia­li­sés en Europe, lais­sant le patient dans l’ignorance sur l’origine des sub­stances utilisées.

[4] Saba­lin­gam, S. and W. Jaya­su­riya. “Phar­ma­ceu­ti­cal Exci­pients of Marine and Ani­mal ori­gin: A Review.” (2019).

La démarche de Veggiepharm

Veg­gie­pharm s’engage à ne pas recou­rir aux sub­stances d’origine ani­male. Nos com­plé­ments ali­men­taires et nos médi­ca­ments ne sont pas tes­tés sur des ani­maux. Les connais­sances dis­po­nibles sur l’efficacité de nos médi­ca­ments nous per­mettent de nous concen­trer sur la démons­tra­tion de leur qua­li­té et sur le sui­vi de la sécu­ri­té des patients.

Alors que 50 % des médi­ca­ments uti­li­sés pour des trai­te­ments de longue durée ne sont pas sui­vis par les patients comme ils ont été pres­crits [5], il appa­raît pri­mor­dial de mieux asso­cier les patients dans le choix de leur trai­te­ment et de prendre en consi­dé­ra­tion leur ressentiment.

[5] “Drugs of por­cine ori­gin and their cli­ni­cal alter­na­tives — An intro­duc­to­ry guide” 2 (writ­ten in 2004, acces­sed 26/08/2020) gives fur­ther infor­ma­tion on drugs of por­cine ori­gin and is avai­lable at: http://archive.mcb.org.uk/wpcontent/uploads/2015/12/Drugs-Derived-From-Pigs-and-their-ClinicalAlternatives_Booklet.pdf

Chez Veggiepharm, nous considérons que si la santé humaine est primordiale, nous pouvons aussi penser aux autres êtres qui partagent notre monde, dans le respect de chacun.